Petit fantail,
Ô toi qui chaque jour m’honore de ta présence,
Virevoltant dans les airs, volant dans tous les sens,
Comme un ninja qui court, tu plonges et tu danses,
Moi je te laisse faire, ah ça j’en ai de la chance !
Je travaille dans les champs, c’est là que tu parades,
Je n’avais jamais vu un oiseau si habile,
Oh non tu n’es pas lent, dis moi où tu t’évades,
Je ne travaille plus, je ne bas pas un cil.
Comme une chanteuse de jazz qui fait swinguer ses hanches,
Tu arbores l’éventail qui t’as donné ton nom,
Tu repars, tu me rases, volant de branche en branche,
Il m’a frôlé la taille, est parti pour de bon.
Les maoris te craignent, tu es présage de mort,
Tu vis trois ans à peine, chaque jour, c’est de l’or,
Non pas que je te plaigne, mon cœur n’est pas si lourd,
La vie court dans tes veines, pour moi tu n’es qu’amour.
Petit fantail, je t’aime beaucoup.